La lumière est, avec la couleur, les deux éléments à gérer avec précision dans une photographie. Outre le fait de veiller à ne pas « bruler » une photo, nous devons travailler à obtenir des résultats homogènes, naturels, tout en reproduisant des ambiances particulières. C’est le défi qui vous est lancé à vous, photographes amateurs ou professionnels.
Dans cet article j’aborde donc le sujet de la lumière. Comment gérer les hautes lumières, les recoins sombres … Bref, comment se rapprocher de la dynamique de l’œil !
Qu’est ce que la dynamique d’un appareil photo ?
La dynamique, ou plus précisément la plage dynamique (dynamique range) est la capacité d’un appareil photo à encaisser des contrastes élevés. Un reflex possédant une bonne dynamique pourra récupérer plus d’informations dans les hautes lumières et les ombres qu’un reflex de moins bonne dynamique.
Pourquoi je vous parle de dynamique ? Tout simplement parce qu’il est important de connaître les limites de son appareil photo afin d’y adapter sa pratique de la photographie. Si votre boitier brûle facilement les hautes lumières, cette adaptation consistera à sous exposer vos photos lorsque les contrastes sont élevés.
Les 4 points clés de la lumière
La majorité des logiciels décomposent la lumière en 4 parties :
- Les blancs : Qui sont généralement reproduits en gris par les appareils photos, doivent être légèrement poussés afin d’obtenir des points blancs tels que l’œil les perçoit.
- Les ombres (ou tons sombres) : Selon la dynamique de l’appareil photo, les ombres seront plus moins bouchés (sombres). Le traitement photo sur cette partie consistera à les déboucher (les éclaircir)
- Les hautes lumières (ou tons clairs) : le ciel, l’eau, les parties éclairées d’un visage … Les hautes lumières sont les parties les plus exposées au soleil (ou à toute autre source de lumière)
- Les noirs : Comme pour les blancs, le rendu des noirs est rarement fidèle sur une photo. Le traitement consiste à l’accentuer afin d’améliorer le contraste ou au contraire de les réduire (par exemple sur les photos prises en plein soleil)
Lors du traitement d’une photographie, vous devez donc être capable d’analyser chacun de ces 4 points afin d’améliorer le rendu global de l’image.
Les curseurs de Lightroom
Le logiciel de traitement photo Adobe Lightroom propose quatre curseurs (en plus du réglage de l’exposition) pour la gestion de la lumière. Les quatre curseurs correspondent au quatre points clés cités plus haut.
Ces quatre curseurs permettent d’effectuer des réglages simples et rapides. Ces outils sont idéals pour les débutants qui peinent à utiliser les courbes.
Vous pouvez voir sur cette image les 4 outils. Les titres de ces 4 outils sont différents d’une version à l’autre de Lightroom. Ici, il s’agit d’un imprime écran de Lightroom 5.3.
La courbe de Photoshop (et Lightroom)
Autre outil de gestion de lumière : la courbe des tonalités. Cet outil est disponible sur les deux logiciels de Abobe : Photoshop et Lightroom.
Le principe de ces courbes est simple : Les noirs sont à gauche, les blancs sont à droite, et entre les deux, les tons clairs et les tons sombres. Vous comprendrez plus facilement avec le schéma suivant :
Cet outil est simple donc, mais nécessite quelques expériences avant de l’adopter définitivement. Il est, selon moi, moins subtil que la palette de réglages de Lightroom mais son utilisation est souvent indispensable.
Les défauts des appareils photos à corriger
Je vous parlais de la nécessité de bien connaître son appareil photo afin d’effectuer des traitements photo pertinents. Voici (en gros) les défauts que l’on rencontre sur la majorité des reflex numériques :
- Des tons clairs absents : Un paysage avec un ciel complètement blanc sur votre photo, ça vous parle ? Et bien le curseur « tons clairs » de Lightroom vous permet de révéler les nuages et autres couleurs du ciel.
- Des tons foncés, trop foncés : Comme sur l’exemple du point précédant, dans un paysage, les coins sombres (arbres, face cachée d’un mur …) sont trop sombres, il nous faut « déboucher » ces parties de la photo.
- Des contrastes trop faibles : outre l’utilisation du curseur « contraste » disponible sur tous les logiciels de traitement photo, on peut créer manuellement ce contraste en jouant sur les blancs et les noirs. Cette méthode offre un rendu beaucoup plus naturel.
- Des contrastes trop forts : Non je ne me contredis pas. Si les contrastes sont trop faibles dans certains cas, ils deviennent beaucoup trop forts dans d’autres. Par exemple, à faible lumière (le soir), les noirs sont trop présents sur nos clés. Il nous faut donc au contraire les réduire (éclaircir).
Voila, il ne vous reste plus qu’à vous entrainer sur Lightroom ou Photoshop à reproduire ce que voit votre œil. L’exercice est difficile mais en y travaillant, on améliore son œil justement, et on progresse assez rapidement.